Henri GALLICI

(Dax, 1868->1921)

gallici henri
© L'illusionniste, nº 6, juin 1902

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Pierre, Jean, Antoine Gallici (Lugo, 16/09/1834-Beauvais, 12/01/1897) épouse (Paris 14e, 02/03/1867) Catherine Dabain (Mirande, 14/10/1846-Rouen, 13/11/1881). Descendance : 

  • Henri, Loramus Gallici (Dax, 03/01/1868->1921) épouse (Lyon 3e, 28/05/1890) Sabine, Emma Rancy (Saint-Josse-ten-Noode, 25/09/1867-1956). Descendance :
    • Théodore, Pierre, Olivier Gallici (Dijon, 17/08/1892-Proyart, 25/09/1914).
  • Marie, Alexandrine Gallici (Mons, 19/12/1871-Marseille, 07/06/1953) épouse (Lyon 3e, 22/04/1891) Napoléon, Joseph, Louis Rancy (Metz, 20/05/1866-). Descendance :
    • Theodora, Olive, Catherine Rancy (Marseille, 28/03/1892-Marseille, 20/02/1983) épouse (Asnières-sur-Seine, 29/11/1926) Louis, Georges, Roger Ferroni (1887-1974)
    • Pierre, Henri Rancy (Lyon, 15/04/1896-Créteil, 26/12/1972) épouse Tilly Price (-10/1977). Descendance :
      • Sabine Rancy (Marseille, 13/10/1929-Velletri, 23/06/2010) épouse Daniel Chagnon (1950)
    • Sonia Rancy (Lyon, 25/03/1899-Marseille, 21/11/1977) épouse (Albigny-sur-Saône, 3 septembre 1919) Georges, Elie Rapsomaniki.

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Pierre Gallici, natif de Lugo, en Italie, quitte son pays [années 1860] pour devenir marchand ambulant en France. Il exerce les métiers de colporteur, présentateur de phénomènes et bonisseur dans un cirque, puis devient pilote de la ménagerie allemande Schmitt:

LA MÉNAGERIE D'ANIMAUX FÉROCES DE M. ET Mme SCHMIDT
[...]
E puis ici, à Nice, grâce à l'intellligente direction de M. Pietro Gallici, l'ordonnateur et le régisseur de ces grandes représentations, pas d'échappatoires, pas de subterfuges possibles: un théâtre  admirablement  combiné laisse au spectateur la possibilité d'étudier jusqu'aux moindres mouvements des muscles des dompteurs et des animaux.
Somme toute, la ménagerie Schmidt est un établissement qui sort des données ordinaires par son cachet d'actualité et son importance, car je ne vous ai pas cité la cinquième partie des animaux qu'elle renferme.


Le Monde illustré, Paris, 25 février 1865, p. 14.

En 1867, il épouse Catherine Dabain, sœur de Loramus, propriétaire du Théâtre des Barnums. Dès cette année, il est associé à son beau-frère :

Foire de Bordeaux
GRAND SUCCÈS DU JOUR
THÉÂTRE-SALON des praticiens LORAMUS et Pietro GALLICI.-BIentôt clôture...


Le Gironde, Bordeaux, 28 octobre 1887, p. 3.

À la naissance d'Henri Loramus Gallici, ses parents sont de passage à Dax, mais habitent à Asnières. Ce sont des artistes physiciens, autrement dit, des magiciens et prestidigitateurs. Dès 1869, Pierre Gallici devient le nouveau directeur de l'établissement :

gallici pierre 1869 programme
Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, jeudi 17 juin 1869, p. 3.

Dès 1872, l'établissement prend le nom de Théâtre-Salon du physicien Pietro-Gallici :

M. Piétro Gallici
Rien de plus intéressant que les soirées de M. Pietro Gallici, qui tient toutes ses promesses.
Le miracle des fleurs, la naissance magique des bonbons, des gâteaux, des poupées, des jouets d’enfants, des vins fins et des liqueurs, dont chacun peut goûter, la multiplication des écus, des pièces d’or, des billets de banque, la dame rendue invisible et une foule d’autres tours, dont plusieurs dépassent ceux de Robert Houdin, tout cela vous mène de surprise en surprise.
M. Piétro Gallici est vraiment un habile prestidigitateur, et de plus un homme de bon ton et spirituel. En un mot, on n’éprouve à son charmant spectacle ni ennui ni lassitude. La soirée se passe non seulement dans les enchantements, mais aussi comme par enchantement.
Il n’est pas jusqu'à Mlle Victoria dont les danses ne soient intéressantes à voir. El ce brave Clam donc ! Il est réellement amusant ce toqué a la façon de Gagne, qui se montre lettré et érudit sur les tréteaux. En vérité, nous n’avons pas été seul à rire d’un bon et franc rire du savant galimatias qu’il nous a débité. Maître Clam trois points, vous dédiez vos élucubrations abracadabrantes à cet excellent baron Taylor : vous êtes donc de quelqu’une des Sociétés qu’il préside ? Pour sûr, ce Clam est une féerie échappée d’un écrin et égarée parmi les pitres d’une foire. Nous le soupçonnons fort d’avoir fréquenté le café de Suède.
Nous engageons vivement le public à aller voir M. Piétro Gallici, le moderne Cagliostro, et son collaborateur Clam. Rien de plus amusant pour les enfants, et les grandes personnes sont loin de s’y ennuyer... au contraire.


Journal de la ville de Saint-Quentin et de l'arrondissement, Saint-Quentin, dimanche 20 octobre 1872, p. 2.

L'Etablissement s'annonce alors comme le "Théâtre du Moderne Cagliostro Pietro Gallici" (1872-1873), puis comme Théâtre-Salon du maestro Pietro Gallici (1874-1879) et, alternativement, Théâtre-Pietro Gallici (1876-1897). Parmi les tours qui rendent célèbre PIerre Gallici, il y a "La Décapitation" et "La bouteille  inépuisable"

gallici pierre 1885 programme
"Pietro Gallici", 1885.
source: GARNIER, 1968: 291.

La presse va suivre, pendant des années, ses spectacles. Henri Gallici, vers l'âge de quinze ans, intègre le théâtre de son père. Le nom de l'établissement apparaît parfois son l'intitulé " Théâtre-Loramus " :

Le théâtre Gallici-Loramus fait aussi florès avec ses représentations si bien composées et ses programmes si bien faits pour plaire aux plus difficiles. Aussi chaque jour le rideau se lève devant un beau public qui, en sortant enchanté, s'empresse de répandre autour de lui la réputation de l'habile impresario et de lui procurer ainsi la meilleure et la plus enviable des recommandations.


L'Indépendant rémois, Reims, 31 mars 1894, p. 2.

Après la mort de son père, en 1897, Henri Gallici va reprendre l'affaire et modifie le nom de l'établissement qui devient " Théâtre Gallici-Rancy " - vers 1900. Il semble avoir introduit, de façon épisodique au moins, un cinématographe dans ses spectacles, à Tours., et peut-être à Montpellier.

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Troyes, " Souvenirs de la Foire ", Music-Hall " Gallici Rancy " (c. 1908)

En 1906, Henri Gallici, sa femme et son fils sont recensés à Lyon (61, cours de la Liberté). En 1931, Henri Gallici et son épouse, sont recensés à Albigny-sur-Saône. 

Sources

GARNIER Jacques, Forains d'hier et d'aujourd'hui, Orléans, Jacques Garnier, 1968, p. 290-293.

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